exil et renaissance des cépages historiques américains
Un film de Lucie Morton et Stéphan Balay En cours de production
réalisation : Lucie Morton et Stéphan Balay
image, montage : Stéphan Balay
production : Grape Sleuth (USA) & Lumière du Jour (France)
En traversant l'Atlantique et en prenant racine loin de chez elles, quelques vignes américaines chanceuses ont survécu à leur extinction et se sont épanouies dans de nouvelles contrées. Comme tous les réfugiés, leur capacité à s'adapter à de nouveaux paysages et cultures a été déterminante. D'abord considérés comme des curiosités exotiques, ces raisins américains exilés ont fini par devenir des composants importants de paysages viticoles dans le monde entier.
Avant la colonisation européenne de l'Amérique du Nord au XVIe siècle, de nombreuses espèces indigènes de Vitis — classées botaniquement comme labrusca, aestivalis, riparia... — les vignes sauvages américaines étaient utilisées par les peuples indigènes dans leur alimentation et non pour faire du vin. Puis les immigrants européens ont apporté avec eux des boutures de leurs propres vignes dans l'espoir de produire leur vin dans le nouveau monde. Ces variétés européennes appartenaient toutes à une seule espèce de vigne, Vitis vinifera, qui, comme le blé pour le pain, a voyagé avec les hommes depuis les origines de l'agriculture.
Ces vignes vinifera n'y ont pas trouvé de bonnes conditions et ont rapidement succombé au froid, aux maladies et aux insectes prédateurs. Cependant, certaines ont pu survivre suffisamment longtemps pour que leurs fleurs relâchent leur pollen dans les forêts bordées d'espèces américaines. Ces contacts fortuits ont donné naissance à une toute nouvelle classe de raisins hybrides euro-américains.
Teaser :
Site internet dédié : www.odysseedesvinsinterdits.com